Essai-fiction où l’auteur, lui-même professeur de philosophie, habité par la passion d’enseigner et le désir de conduire ses élèves vers la réflexion philosophique, met en scène un cours de philosophie dans une classe de terminale au baccalauréat. Essai réussi où le lecteur se surprendra probablement à avoir autant de questions que les jeunes lycéens de cet établissement bordelais.
Voici donc un exercice décomplexé de philosophie qui rappellera pour certains les années de Lycée (FR) ou de Collège (CH), au travers d’extraits de textes de Socrate, de Descartes, de Rousseau en lien avec la théorie de la connaissance.
C’est une bonne initiation (ou un bon rafraichissement) des notions de l’allégorie de la caverne de Platon dans La République, selon l’idée d’une opposition entre le monde intelligible et le monde sensible ; initiation également en substance et tout aussi bénéfique, au travers d’extraits du Discours de la Méthode de Descartes, de ce que signifie la critique ou l’examen préliminaire des faits que tout sage se doit de faire pour éviter les a priori et les présupposés. Ces jugements hâtifs, vous savez ? Ces raccourcis que notre esprit emprunte par paresse ou par facilité.
Enfin, il est question de méthode, d’analyse, d’examens, de mise en perspective, mais aussi d’intelligence collective portée par l’émulation d’une classe. Mais comme toute bonne fabrique de philosophes en herbe, la réponse à la question Le bonheur ou la vérité ? reste en suspens ; c’est à chacun d’y réfléchir, la philosophie suggérant de continuer la réflexion. Et finalement, la question renvoie aussi à la philosophie des Lumières. Alors, Xavier Moreau, à quand un prochain essai-fiction didactique qui mettra à l’honneur Spinoza et Locke ?
Un grand Merci pour cet excellent article qui reprend, avec intelligence et délicatesse, les principaux concepts du livre !
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